Nan mais à l’eau quoi !

Nan mais à l’eau quoi !

Pour faire suite à notre projection sur le thème de l’eau, dans le cadre national d’Amap en fêtes, voici plusieurs émissions qui enrichissent le débat :

L’association Bio Centre interviewait Marine Carassai, conseillère territoires au sein de celle-ci, pour faire le point en région centre :

https://podcast.ausha.co/journal-elu-blois/110

La Confédération paysanne du Loir-et-cher alerte sur la situation à Blois :

Source : Graphique de concentration en nitrates dans l’eau (mg/L) sur l’aire d’alimentation de captage d’Averdon – Portail Aires-captages.fr développé et géré par l’Office International de l’Eau (OIEau)
Depuis 50 ans, l’état de notre eau se dégrade : l’état de nos cours d’eau comme celui de l’eau des nappes que nous puisons pour alimenter la population en eau potable. L’agriculture intensive est largement responsable de cette dégradation par l’utilisation d’intrants chimiques (principalement pesticides et nitrates). 
La situation est de plus en plus préoccupante.Aurons-nous encore de l’eau potable au robinet dans quelques années ? 
Le graphique ci-dessus met en lumière 40 ans d’inaction politique ! Nous sommes face à un immense scandale sanitaire et nous préférons regarder ailleurs ! 
Depuis des années nous avons choisi d’investir des centaines de milliers d’euros dans des filtres à charbons, des traitements UV pour assainir l’eau. On préfère ainsi faire payer le contribuable, plutôt que de faire payer les responsables et de remettre en cause un modèle agricole. 
Aujourd’hui, le mur se rapproche dangereusement. 
Sur l’aire de captage d’Averdon qui alimente Blois, nous dépassons les 50 milligrammes de nitrates par litre recommandé par l’OMS et la courbe semble annoncer le pire pour les années à venir. L’agglomération de Blois a voté en urgence une enveloppe de 740 000 euros pour interconnecter ce site avec d’autres et ainsi diluer les pollutions. Une solution de court terme, supportée par les contribuables, et qui sera efficace jusqu’à quand ? 
Mardi 5 mars, monsieur le préfet du Loir-et-Cher visite la ferme d’Olivier Gabilleau à Averdon. Pendant ses premières années d’activités, Olivier était l’un de ces agriculteurs qui participait à ce système agricole mortifère. Comme nombre de ses collègues, il a été encouragé à « se moderniser », à intensifier ses méthodes de cultures, à produire toujours plus et moins cher. Et puis un jour, il a compris l’impasse dans laquelle il était engouffré, il a vu l’état de sa rivière, la Cisse, se dégrader, les analyses d’eau être toujours plus chargées de pesticides et de nitrates. Alors depuis, la ferme est passée en agriculture biologique, des prairies, des haies ont été implantées et préservées, des élevages introduits dans le système. Les solutions nous les connaissons. 
Si Olivier l’a fait, pourquoi est-ce que nos élus, nos collectivités, notre préfet ne pourraient-ils pas aussi ouvrir les yeux et nous éviter la catastrophe ? 
Nous sommes sûr qu’ils ne manquent pas de courage politique. Ils pourront compter sur la Confédération paysanne pour les y aider.

« La terre au carré » sur France Inter revenait sur la question des mégabassines :

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-terre-au-carre/la-terre-au-carre-du-mercredi-17-janvier-2024-2956367

et sur le problème de salinisation de l’eau :

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-terre-au-carre/la-terre-au-carre-du-mardi-30-janvier-2024-3799904